voilà 3semaines que je suis à Lyon, ville de la débauche en tous genres!!! Mais qui reste une ville à vivre, à exploiter de quelque manière qu'il soit!!!
voilà 2 semaines que je suis rentrée en école de commerce!! Aux premiers abords, des petits bourgeois à tout va, de la tecktonique plein les oreilles, et des fashions victims plein la vue...Mais dès le deuxième jour, j'ouvre subitement les yeux sur un monde inconnu et si vaste, de nouvelles rencontres, de nouveaux délires avec des gens qui me paraissaient si superficiels mais qui pourtant sont d'une simplicité inégalée! Je me suis alors rendue compte que ma campagne me laissait croire à des préjugés,que tous nous avions avant cette rentrée...
Cette ouverture d'esprit a tout d'abord commencé avec Regina ... fille aux allures punk mais totalement 'top' comme elle le jure si souvent!!!Puis mon équipe de travail et encore d'autres puis bien d'autres jusqu' à aujourd'hui...Dès lors que je vivais dans l'ombre de ma campagne aujourd'hui je ressens la subjectivité d'un monde fermé: celui de cette école!! Je me souviens du premier jour où John a proclamé fièrement; et du moins sincèrement, qu'une fois membre de cette école 'vous pourrez oublier tous ceux qui vivent désormais dans vos souvenirs'...'Foutaises' j'ai pensé alors tout haut mais pas si insensé que cela en a l'air!! Au bout de deux semaines et seulement deux semaines, j'ai peur d'en oublier mes valeurs mais aussi mes 'amis' qui ont partagé ma vie jusqu' à cette rentrée 2007: résultat d'une intégration précipitée ou aperçu d'un monde isolé de la réalité??
Voilà deux semaines que l'on enchaîne les soirées en boîte, entre amis, les bars, les dîners, à en oublier ce pourquoi nous sommes là: les cours!!!Et même si la pression a commencé à se faire sentir lors de cette conférence à l'espace tête d'or, nous restons dans l'amnésie du sérieux et du devoir!!! C'est peut-être alors pour cette raison que j'enchaîne avec ces quelques mots, ces quelques rien balancés à travers mes maux...
Aujourd'hui s'est annoncé comme une journée clé, après un week-end mouvementé, nous voilà tous en tailleur et costard pour assumer chacun notre tour, le projet de création d'entreprise basé sur nos propres innovations!! Retour à la réalité ou simple projection dans un avenir qui nous paraît si lointain mais qui pourtant se rapproche un peu plus chaque jour...
Je me sens alors si futilement futile comme une innocente coupable de sa propre culpabilité de se sentir innocente alors qu'en réalité elle est l'actrice de ce carnage. J'en viens à me poser des questions sur tout et rien mais surtout sur ce qui ne devrait mériter aucune remise en question: mon chéri avec qui je partage une passion depuis plus de 10 mois, mes amis que j'ai chéri et traité comme mes propres frères mais aussi mon mode de vie et la place que j'occupe dans cette société mouvante, animalière...
Le week-end d'intégration a plutôt été un calvers qu'une véritable éclate digne de ce nom! Des mecs collants, des poufiasses qui se prennent pour le centre de l'univers, des parrains et marraines qui vous proclament à bout portant 'Bizuuuuuuuuuut!! Flexion!!' Et pis quoi encore...Moi rebelle?T'as encore rien vu!! Bref un week-end qui ne méritait pas, ô loin de là ses 70 euros!!
Quant à jeudi dernier, la soirée s'est annoncé plutôt rêveuse...sous tous les angles! Une pré-soirée chez moi où 20 personnes ont hanté mon salon sous les regards agacés de ma colocataire, une soirée au Loft, la boîte branchée de tous les jeunes lyonnais, où j'ai pu me déchaîner atomisée par la Vodka sous le son dancefloor de la boîte auprès du strip teaseur avant d'enchaîner un battle avec des amis plutôt bons danseurs...Enfin, 4h30 sonne, il est l'heure pour Cendrillon de rejoindre son nid de poussière et c'est alors que prince charmant insiste pour je vienne dormir chez lui... Nous voilà 4 fétards dont moi même perdus dans son nid de coton ... Les petits pains au chocolat, un film puis A et M partent rejoindre les bras d'Orphée tandis que Prince Charmant et moi même passons cs dernieres heures à refaire le monde...j' en oublie alors mes quelques tracas, mes quelques pacotilles...10h, il est temps pour Cendrillon de quitter le palais de sa majesté pour aller astiquer l'appartement délabré par sa vingtaine d'invités!!! Je pars, non prête à attaquer un week-end débordant de voyages...Je nage dans du coton, j'en ai piqué un souvenir auprès du prince charmant...
Le week-end se déroule sans surprises, des dîners de famille, un plaisir de voir ma mère avec le sourire, une hantise d'apercevoir mon beau-père et sa face de rat, un frère plus en forme que jamais depuis sa dernière opération et une soeur toujours aussi jolie que gourmande. J'arrive à la gare, la tignasse dans ma barbe, un air râleuse, c'est parti mon kiki!Sur les coups de 21h, je pars rejoindre mon chéri loin de mes yeux et de ma peau refroidie depuis 2 semaines! Il fait la bouille, normal, on ne passera pas la nuit ensemble!Le lendemain s'annonce sous le soleil de Smallville où l'on jalonne ses rues ensoleillées avant de se réfugier dans mon doux lit d'enfant, comme avant, comme quand j'étais inconsciente de tout, insouciante de rien. Le bonheur de se blottir dans ses bras mais le mal aise d'une distance qui, même rapprochés, semble m'éloigner de lui quand même. Cela me rend morose et cela se fait sentir...
Fin du week-end, je rentre comme si je venais de partir, comme si tout cela n'était qu'un rêve, mon manque n'a pas eu le temps d'être soulagé, il se fait sentir comme omniprésent dans ma vie, comme conscient de mon hémorragie émotionnelle... Mon chéri me manque déjà comme si le temps avait joué contre nous, comme si il se nourrissait de nos larmes, de notre peine à écarteler chaque jour un peu plus notre coeur souffrant de notre séparation...
Et aujourd'hui la reprise, comme je l'ai expliqué précédemment, tous en tailleur, tous dans 10 ans... Ce soir une crêpe party s'annonce chez moi alors que mon équipe, Regina et moi même venons de sécher les cours.
Mais qu'en sera t'il dans 10 ans? Ou même dans deux mois? Tout a si vite basculé dans ma vie qu'il est probable que tout bascule à nouveaux en quelques mois ou même quelques heures. Certes, elle reste une question sans réponse, anodine la coquine mais le destin saura me guider dans sa quête au désespoir et à l'apprentissage.